En Périgord


Telle qu'elle se présente aujourd'hui, l'église de bars est un édifice rectangulaire perçé de fenêtres irrégulières.

Le portail d'allure gothique est dominé par un clocher mur comportant quatre baies campanaires dont deux sont actuellement occupées par des cloches, la plus grosse datée de 1653, la plus petite des premières années du XVIIè siècle

                      Voici son histoire :

L'église de Bars a dû être fondée entre 1025 et 1120 : la Bulle du Pape Calixte II (datée de 1120) adressée à l'abbé Gui de Tourtoirac, confirme les possessions de l'abbaye de ce dernier et cite Bars comme prieuré faisant partie des nombreuses dépendances de cette abbaye bénédictine fondée en 1025. En 1023, dans le privilège du vicomte Gui de Limoges (qui dote l’abbaye) il n'est pas question de Bars; nous pouvons donc penser que la plupart des églises qui ne sont pas citées dans ce texte furent fondées entre cette date et 1120.

 

 Au XIIIe, il est fait quelques allusions à « Barcium », mais il faut attendre le XIVe pour avoir des informations précises. En 1304, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, vient faire la visite canonique de l'abbaye de Tourtoirac et de ses dépendances; il séjourne dans la région du 17 au 21 octobre et envoie ses « visiteurs » au prieuré de Saint-Raphaël, à celui de Nouaillac et au prieuré de Bartz.

 

 Nous connaissons aussi le nom de plusieurs prieurs de Bars : le moine Adémar (en 1324), Jourdain (qui sera élu abbé de Tourtoirac en 1363) et son successeur Pierre (un Augustin), ou encore Raymond de Larivière qui, ayant porté les armes dans la suite du comte de Périgord, recevra le pardon de Grégoire XI en 1372... En 1352, pendant la Guerre de Cent Ans, l'église de Bars est fort maltraitée par les troupes du comte de Derby : on peut la considérer comme détruite. Treize ans plus tard, le relevé du Prince Noir indique une population de 164 feux. L'église est réparée : en 1380, il est signalé qu'elle a été dédiée « en l'honneur de Saint-Pierre et de Sainte-Quitterie (...) exposée aux incursions des Anglais ennemis du royaume de France, cette église a été assiégée par les mêmes ennemis, détruite et dépouillée de ses biens et de ses joyaux précieux ».

 

 Mais deux siècles plus tard, en 1579, à l’époque des Guerres de Religion, Bars voit passer Geoffroy de Vivant avec 300 gentilshommes et 500 arquebusiers.

 

 Quelques repères au XVIIIe, des prieurs et curés : Buisson (1712), dom François Desgenetais (1720), dom Bonheure (1730), dom Gilbert de Saint Afrique (1738 - 1748), Montastier (l743), etc. En 1744, messire Pierre Durand Dubasti, prêtre chanoine de l'église cathédrale de Saint-Etienne et Saint-Front de Périgueux, est enterré dans l'église de Bars. Le 26 août 1761, Emmanuel Dieudonné de Gontaud est parrain d'une cloche.

 

 Sous la Révolution, le presbytère est vendu le 23 Prairial An IV.

Une découverte fortuite dans l’église de Bars  en 1982

Le coeur de l'église avant restauration

L'entrée de l'église avant restauration

A la fin de l'année 1982, des travaux sont entrepris à l'intérieur de l'église : réfection du plafond qui est remplacé par un plafond suspendu légèrement surbaissé par rapport à l'original, et mise en pierres apparentes des murs jusqu'à une hauteur d'un peu plus de deux mètres.

C'est à la fin de ces travaux que nous sommes amenés à nous intéresser au plâtre subsistant dont l'épaisseur apparaît très importante. Un premier sondage révèle une partie de décoration composée de feuillages sur fond bleu, mais cette première découverte est malheureusement immédiatement replâtrée au moment de la conclusion du chantier.

 De nouveaux sondages indiquent la présence de peintures en maints endroits ; la Direction des Antiquités Historiques d'Aquitaine et l'Architecte des Bâtiments de France sont informés de cette découverte.

 Progressivement, plusieurs ensembles peints sont dégagés.

 

 

L'église après restauration